Un souffle, une rage expirée, un « rugissement » qui gagne en décibels jusqu’à se faire évidence. Quand Allen Ginsberg écrit Howl en 1955, il y glisse une folie pure et bondissante, une charge poétique batailleuse que l’on retrouvera ensuite distillée dans la contre-culture américaine des sixties et seventies. Le premier bâton de dynamite, l’amorce, pourtant souvent négligée, voire oubliée.
« Amérique, je t’ai tout donné et aujourd’hui je ne suis rien.
(…) Je ne supporte même plus mes propres pensées. (...)